Fratin - 8 juillet 2012

Pas vraiment la motivation en entendant la pluie qui tombe lorsque le réveil sonne ce matin. Mais au second réveil, elle a cessé. Je me motive donc pour bouger mon gras, n'ayant pas pu rouler cette semaine et avec des échéances vélo qui arrivent et nécessitent un minimum de roulage !

D'entrée, force est de constater: le fléchage est médiocre, voir minable. Fléchage au sol drache la nuit = il faut plisser les yeux et faire très attention. De très nombreuses erreur d'aiguillage, et je ne serai pas le seul.

Avec les pluies récentes, pas mal des côtes et aussi des passages de débardages seront de vrais calvaires, bourbiers infâmes. La côte avant le ravito était un bel exemple… Au moins on a bossé le portage !

Sur la boucle du 50, une grosse douche vient m’arroser copieusement et m'incite à éviter la boucle du 70. A la suite de cette douche, le fléchage devient quasi invisible et nombreuses seront les intersections où je devrais descendre du vélo pour étudier le sol à la manière de Scherlock Holmes !

Il aurait été bienvenu de la part de l'orga de reflécher au matin ou même en cours de rando car c'était vraiment mauvais…

Croisé crocostef au bike wash…

Départ à 10h00 de Fratin, en compagnie d'un ancien collègue à la retraite. Ravi de nous retrouver aux inscriptions par un heureux hasard, nous décidons de rouler ensemble. Après environ 4km, alors que nous roulons de front sur un chemin caillouteux large (je précise le large...), nous nous faisons doubler par le milieu... sans avertissement! Le mec (veste Spe noire, la trentaine. casque sombre, pas vu le vélo plus que ça) a failli tous nous faire tomber! Il s'est même accroché à mon bras le con pour se reprendre, une chance pour lui que nous ne soyons pas non plus vite paniqués... Nous l'avons copieusement engueulé et j'avoue que si je n'avais pas été en bonne compagnie, j'aurais mis le turbo pour lui faire part plus clairement de mon mécontentement et plus si affinités... Je suis de plus en plus insupporté par les mecs qui passent à ras de toi sans même un mot. Là ce n'était ni un Val, ni un chrono, c'était une RANDO bon sang. Suffit juste de dire un ''a droite'' ou ''au milieu'' ou ''à gauche'', et le luxe même serait d'y associer un bonjour. Bref, crétin des alpes, d'autres suivront du même type. Je me mets toujours bien volontiers de côté, voir même m'arrête pour faciliter le passage sur une zone étroite, mais quand on a au moins la courtoisie de ''klaxonner''. Ceux-là ont été éduqués de travers!

Bref nous continuons notre chemin lorsqu'après une petite demie heure, nous voyons dans une côte un gars arrêté. Comme toujours je demande si ça va, il me dit avoir cassé sa chaîne. Il n'a rien pour réparer et nous sommes plus ou moins à 9km du départ au milieu des bois... je propose donc de lui venir en aide, invitant mon partenaire du jour à poursuivre sa route, je le rattraperai (mais non, jamais en réalité)... 25 MINUTES LE COUP DE MAIN! Pour constater que le gars n'avais même aucun outil tout court (pas de chambre, pas de pompe, pas de multioutil....)! Je vire d'abord son maillon pété avec mon dérive chaine. Malheureusement mon maillon rapide ne voulait pas se clipser (étrangement... mais la crasse probablement, il avait je ne sais quoi comme gras sur sa chaîne, je lui ai conseillé un autre lubrifiant qui accroche moins la m....). Pourtant c'était bien un 10V... bref j'attaque la sortie d'un autre maillon pour raccorder la chaine sans maillon rapide. Le hic: faire tenir ce bon sang de rivet devant le trou (dérive chaine sur mon multi outil... pas le top dans ce type de situation où il faut remettre un rivet). Un gars en quad arrive, il a une pince (moi pas puisque mes maillons rapides ne posent pas de pbl...), et à deux nous parvenons à refermer la chaine. Tout ça sous la pluie, dans la boue, avec les main noires et quasi pas de lumière (et sans mes lunettes... punaise).. bref j'invite le malheureux cycliste à faire demie tour, à rejoindre une route et à retourner à Fratin. Pareceque dans la boue avec une chaine réparée sans une pince pour bien sertir le rivet... on n'est jamais certain que ça tienne comme il faut. Le dérive chaine ça dépanne, c'est tout. 25 minutes plus tard donc... je me promet que c'est la dernière fois que j'aide un gars avec un vélo à 3-4k€ qui part sans maillon rapide, sans aucun sac ou outil... la prochaine fois il marchera et il comprendra tout l'intérêt de ne pas partir les mains vides. Même pas une chambre et une pompe... bref. Il m'a fait rire en même temps, je le cite ''mon vendeur ne m'a même pas mis un maillon rapide sur ma chaine''.... ''un vélo tout neuf à 3000€, c'est un scandale avant je roulais en rockrider j'ai jamais eu de soucis''.... bref, no comment. Plateau du milieu, grand pignon dans une côte boueuse... même avec du XT ça fait mal à la chaîne.

Refroidi, j'enclenche tout de même le turbo, pensant que j'arriverai peut-être à rattraper mon ancien collègue. Et là c'est le drame, tout s'enchaîne. Les flêches dans tous les sens... forcément je passe en toute fin, alors avec les averses supplémentaires tombées pendant la réparation, j'ai suivi des flèches... alors qu'il fallait suivre les longues lignes, malheureusement en grande partie effacées, car non seulement mal placées (dans la trace... bravo), mais en plus trop hydratées et devenues boueuses. Donc naïvement (logiquemen?), j'ai suivi les flèches qui semblaient les plus ''fraiches''.... mal m'en a pris, j'ai tourné en rond! Entre la rando d'Etalle, celle de Chantemelle, les marches etc.... c'était juste illisible. Mais ces flèches au moins.... étaient toujours visibles après des semaines alors que les flèches du jour? Presque totalement effacées. Arrive le 20ème kilomètre au compteur, toujours pas de ravito et surtout le sentiment d'être déjà passé par là... et oui, je viens de revenir au même endroit! 4 chemins, des flèches qui s'opposent... et là pas question de suivre la plus ''lisible''! J'appelle donc le numéro d'urgence, et j'explique ma position. Ils n'ont aucun gps, ni la position gps du ravito. Bref j'utilise le mode carte de mon Edge 800 pour rejoindre une route, et finalement je récupère (coup de bol) la trace qui m'amènera au ravito après une côte très raide bien boueuse. Ils venaient de finir de ranger... bref je passe mon chemin un peu furax, heureusement j'ai ce qu'il faut sur moi. Je rejoindrai l'arrivée avec 33km au compteur. Je n'ai même pas eu envie de suivre le 35km (qui m'auraient fait un petit 45-50), j'avais les jambes, aucun problème, et j'étais parti pour (c'était un 37 et des) mais vu l'heure, le temps perdu, et surtout le fléchage déplorable et pire encore, je n'avais pas envie de continuer dans ces conditions. Franchement la pire rando de cette année pour moi. Même pas eu envie de prendre un verre après et pourtant l'after semblait bien fournie en victuailles (fancy fair). La boue ne me dérange pas plus que ça tant que ce n'est pas excessif, la pluie non plus. Bien équipé ce n'est pas un soucis. Mais le fléchage pourri, ça finit par m'arrêter oui parceque je n'ai pas envie de m'offrir le luxe de quelques bourbiers pour rien.

Conclusion: fléchage déplorable, parcours trop boueux, beaucoup de déjà vu, le prochain qui me passe sans prévenir en manquant de me faire chuter s'en souviendra, et ceux en panne qui partent les mains vides termineront à pied. Erf je l'ai mauvaise aujourd'hui. J'ai pris quelques photos/vidéos avec mon téléphone de zones de fléchages totalement ubuesques... mais je n'ai pas coeur de les poster. J'avais hésité avec Orval... peut-être aurait-ce été plus agréable.

@+

Si les caprices de la météo n'étaient pas venus tout perturber cette nuit et surtout durant la matinée, il est certain que cette randonnée aurait été un succès complet.

Personnellement j'ai passé une très bonne matinée même si bien entendu les 40 premiers km sans pluie étaient plus agréables que les 30 suivants sous la pluie.

Je pense qu'il convient de modérer vos propos car cette rando nous a été concocté par un vrai passionné de vtt qui n'a rien pu faire contre la météo de ce matin.

Je rejoins Cyril, sur ces bikers qui ne se signalent pas. Exemple aujourd'hui le 1er du Val, il s'est excusé et a dit merci apres l'avoir laissé passer, tout ça en un éclair vu sa vitesse

Je rejoins également Frédéric, pour avoir organisé des randos. Quand le samedi il fait plein soleil et que les éléments se déchainent la nuit et le matin de la rando. Pas évident à gérer à moins d'avoir des motos ou des quads qui partent le matin.

Quand il fait ce temps, il faut être indulgent et s'attendre à ce que le balisage soit plus delicat.

Mais il serait bon que la pluie s'arrête!!!

A plus

Guibert

Je comprends bien évidemment que l'on ne puisse avoir la maîtrise des éléments.

Cependant je constate que depuis le début de l'année civile, nombreuses sont les randos qui furent faîtes sous la pluie et celle-ci est la première où le fléchage fût aussi peu visible. Je pars plutôt dans les derniers en général histoire de profiter le plus pénard possible du trajet, et donc après de nombreux (ou pas) bikers. Saint Léger sous la pluie: fléchage remarquable malgré les trombes d'eau. Dohan partiellement pluvieux mais surtout les jours précédents des sceaux d'eau: fléchage minimaliste mais sans problème pour se repérer. Marbehan, le gros bourbier, les fléchages pourtant visibles. Etc... Comment expliquer ici que des flèches de randos des semaines précédentes soient encore tout à fait lisibles? Peut-être pas faîtes à la chaux, c'est une possibilité (pas bien dans ce cas).

Bon évidemment ils jouent de malchance car ils passent après d'autres randos donc la jungle du fléchage c'est la galère. Et puis je suis probablement aussi fautif dans la mesure où j'aurais dû systématiquement chercher sous la boue et les cailloux les grandes lignes blanches au lieu de me fier à ma logique semble-t-il faillible qui consistait à suivre les marques les plus ''fraiches'' et visibles. Je connais aussi un membre de l'organisation, peut-être est-ce la même personne, je lui ai fait part de mes remarques en personne, dans un but constructif et pas du tout pour être désagréable. L'idée de faire les longues lignes pour se différencier des autres fléchages était excellente, mais placées où elles étaient... elles devaient irrémédiablement s'effacer au passage des bikers, plus encore avec les conditions climatiques. Je ne me plains ni de la boue, ni de la pluie, ni du vent. Si ça me gênait je resterais chez moi le Dimanche matin. Je suis certain que l'an prochain, si jamais il pleut ainsi (pitié nooooon), ils auront prévu le nécessaire pour éviter les soucis de cette année. La personne que je connais dans l'organisation avait fait les 100km à Messancy il a donc l'habitude de la boue... Un super sportif, ultra sympa, qui a bien compris mon désarroi

Bergaume a écrit:

Mais il serait bon que la pluie s'arrete!!!

Diantre oui!

Eh bien, quelle tartine encore une fois de Cyril sur cette rando de Fratin , une rando qui a vraiment joué de malchance avec cette météo exécrable durant la nuit et toute la matinée

Vraiment pas de chance pour les organisateurs qui ont mis tout en oeuvre pour rétablir la situation, ils n'ont bien sûr pas attendu le milieu de la matinée pour prendre les choses en main ... Cela n'a visiblement pas suffit mais plutôt que de reproches, c'est plutôt d'encouragements et de conseils constructifs qu'ils ont besoin (tant est qu'ils en ont besoin) car ce sont de vrais passionnés qui connaissent leur affaire

Tous ceux qui prennent un peu (beaucoup) de leur temps libre pour organiser des randos VTT ou qui aident au balisage se rendent bien compte de l'énergie et du courage que cela demande. Quand tout cela est gâché par la météo, c'est très dur à avaler, heureusement la passion est souvent là pour repartir pour l'année prochaine Les bikers occasionnels ou confirmés de toutes ces randos ne se rendent pas toujours compte du travail accompli et leurs commentaires d'après-rando sont parfois inadéquats ...

A bon entendeur ...

Pour ma part, cette rando de Fratin s'est résumé en un apéro et un repas entre amis sous le chapiteau, la pluie n'a pas vraiment été gênante

Vous avez raison Messieurs, je n'ai probablement pas assez conscience de l'énergie que demande une telle organisation, mais le bon sens fait que je m'en doute tout de même... Souffrez qu'à chaud mes commentaires viennent aussi du coeur et croyez bien qu'ils n'ont aucune vocation à offenser, mais bien plus à relater mes impressions sincères. Remarquez également que je conclue sur une note positive... on lit ce que l'on veut, j'exprime ce que je pense, toute mesure gardée. C'était un jour sans, ça arrive.

Mais à l'avenir cependant, j'éviterai de partager aussi directement et sans artifice mes impressions lorsqu'elles ne seront pas positives, pour préserver les organisateurs. Moi aussi j'apprends

Bonne journée,
Cyril

Loin de moi l'idée d'accabler les organisateurs. Faisant moi même partie de l'organisation d'une rando, je sais le travail que ça représente.

Je pense que ce cas particulier met en évidence la limitation du seul fléchage au sol. Des flèches cartonnées c'est quand même bien aussi, mais évidemment ça représente une charge de travail conséquente !

Pour exemple, fléchage de la rando de notre club cette année: 3 jours pleins, selon les jours, 2 ou 3 équipes de 2 bikers tournaient. La dernière journée était dédiée à la seule vérification du fléchage en sus de la vérification matinale pré-rando. Et je parle pas du travail de défléchage post-rando…