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| TRANSPYR 2011 - du 30 juin au 8 juillet 2011 | |
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Laurent Admin
Messages : 1686 Date d'inscription : 11/09/2007 Age : 50 Localisation : Nobressart
| Sujet: TRANSPYR 2011 - du 30 juin au 8 juillet 2011 Sam 2 Juil - 15:07 | |
| TRANSPYR 2011TRAVERSEE DU MASSIF DES PYRENEESDE L'ATLANTIQUE A LA MEDITERRANEEETAPE 0 (jeudi 30 juin et vendredi 1er juillet) :Transfert BELGIQUE - SARE Comme prévu, nous démarrons un peu avant 16h ce jeudi après-midi pour le long déplacement vers le massif des Pyrénées. La bande des 10 participants est au complet une fois que nous avons récupéré Julius à Bouillon, celui-ci est d'ailleurs légèrement en retard au rendez-vous mais nous le pardonnons de suite en le voyant arrivé avec 3 casiers d'Orval Le voyage se poursuit ensuite en direction de Paris où nous évitons les bouchons puis direction le sud pour atteindre le val de Loire pour la pause du soir. Nous nous restaurons tout d'abord avant de rejoindre le camping trouvé par Jérôme un peu après Orléans, celui-ci est bien tranquille, peu de monde, nous pouvons choisir l'emplacement qui nous convient le mieux. Une fois les tentes installées, il est temps de passer à l'hydratation active avec une tournée d'Orval naturellement ! Peu après 23h, nous rejoignons nos sacs de couchage pour une bonne nuit reposante ... L'installation au camping se termine, la tournée d'Orval est prête ... Le lendemain, nous quittons le camping à 8h. Un rapide détour dans le village voisin pour emporter quelques croissants et boire un petit café et nous pouvons continuer notre chemin. Les paysages traversés sont plaisants avec d'immenses champs de céréale. Une fois la ville de Bordeaux contournée, changement complet de physionomie avec l'immense forêt des Landes avec des pins à perte de vue sur plus d'une centaine de kilomètres. Nous nous rapprochons maintenant de la côte atlantique, le soleil brille de mille feux et les températures montent rapidement vers les 30°C. Cela promet pour la suite ! Nous rejoignons ensuite la plage de Saint-Jean-de-Luz, l'eau est d'un bleu profond, la plage déjà bien remplie de touristes Après quelques photos d'usage, nous préparons les vélos et nous habillons pour rejoindre le logement de ce soir, cette petite balade va permettre de se dérouiller les jambes après cette longue traversée de la France. Au programme, une balade de 20km dans les premiers contreforts du pays basque. Vue sur la plage de St-Jean-de-LuzDépart de la liaison vers l'hôtel Ben et moi prenons en charge les voitures et rejoignons l'aéroport de Biarritz pour déposer le monospace à l'agence de location avant de rejoindre l'hôtel qui se révèle confortable et très bien situé au milieu de la montagne et de sa tranquillité, nous le recommandons ! Hôtel-restaurant Pikassaria à Sare - Lien
Dernière édition par Laurent le Jeu 14 Juil - 12:41, édité 10 fois | |
| | | Laurent Admin
Messages : 1686 Date d'inscription : 11/09/2007 Age : 50 Localisation : Nobressart
| Sujet: Re: TRANSPYR 2011 - du 30 juin au 8 juillet 2011 Sam 2 Juil - 16:11 | |
| ETAPE 1 (samedi 2 juillet) : SARE - LARRAU 115 KM et 2800 m de dénivelé La présentation de la Transpyr démarrait ainsi : "Au menu de cette première journée, la traversée du pays basque avec un col final costaud !" Le col final était effectivement costaud et même plus que ça ! Mais commençons par le début ... Le départ de cette première étape se fait de façon décalée, Dominique qui a prévu de grimper les 2 premiers cols de la journée démarre un peu avant 7h tandis le reste du peloton BT21 s'élance un peu après 8h. Comme nous l'avions déjà remarqué hier, les paysages sont splendides dans cette région, les vallées se croisent dans tous les sens et les versants de montagnes s'élancent d'un beau jet vers le ciel en le découpant de crêtes acérées. Nous en prenons plein la vue tant et si bien que nous nous égarons dans ce début d'étape. Nous adaptons le parcours initial afin de le rejoindre un peu plus loin sans revenir sur nos pas. Nous grimpons au passage un petit col supplémentaire non prévu. En cours d'ascension, première crevaison de cette Transpyr pour Daniel et premier troupeau de vaches sur la route pour Stef et Laurent, nous nous méfions particulièrement du taureau avec nos équipements à dominante rouge ! Nous franchissons à ce moment la frontière espagnole. Le premier long col de la journée se présente maintenant devant nous, le Puerto d'Otxondo qui culmine à 602m, nous l'abordons avec sagesse et retenue car la suite de la journée s'annonce bien plus corsée. La pente est régulière et raisonnable, les vues sur les alentours sont toujours aussi splendides, la forêt nous permet également de profiter de l'ombre et cela fait du bien car le soleil tape déjà dur alors qu'il est à peine 10h. Après le regroupement de l'ensemble des participants au sommet, nous profitons de la descente pour retrouver nos marques dans les épingles. Au bas de la descente, la majorité des participants rate la bifurcation pour le prochain col. La camionnette d'assistance est alors envoyée à leur poursuite pour les remettre sur le bon chemin Vue sur le pays basque dans la montée du col d'Ispéguy Nous abordons ensuite le col d'Ispéguy qui nous emmène à 672m pour rentrer en France pour la suite de l'étape. A ce moment, Dominique nous appelle pour nous prévenir qu'il est arrivé depuis près d'une heure à Saint-Jean-Pied-de-Port et qu'il s'impatiente de nous voir le rejoindre ! Nos errements du début d'étape nous ont donc fait perdre pas mal de temps ... Nous ne traînons donc pas dans cette courte ascension toujours aussi plaisante au niveau des paysages. Au sommet, nous croisons un couple de chevaux et leur poulain au beau milieu de la route ! Nous avions lu que dans cette région les vaches, chevaux et moutons vivaient en totale liberté, la chose se confirme ! La descente est quelque peu gâchée par l'état de la route, celle-ci est très bosselée, la vigilance est de mise. Au détour d'un virage, un motard nous salue chaleureusement par un beau coup de klaxon et un signe amical. Ils sont vraiment sympa dans cette région ! Mais nous comprenons bien vite la raison de cet avertissement. A la sortie de l'épingle suivante, 4 chevaux se promènent au beau milieu de la route , nous voilà à nouveau prévenus ! A Saint-Jean-Pied-de-Port, nous retrouvons comme prévu Dominique qu'une gentille restauratrice a accueilli sur sa terrasse La bande au complet, nous changeons de conducteur de la camionnette. Jérôme est impatient de se dérouiller les jambes tandis que Dominique est content de se reposer quelque peu. Pendant que Dominique part faire les courses pour le casse-croûte de midi, nous continuons notre route en direction du dernier col de la journée, le très redouté col de Bagargi qui va nous emmener à 1327m d'altitude en passant par trois cols intermédiaires. L'approche est facile, la route est plane et serpente dans le fond de la vallée mais ça ne va pas durer car au détour d'un virage, la route se dresse brutalement ! Rapidement, nous devons faire face à des pentes à 11% durant plusieurs kilomètres Il est à ce moment aux environs de 13h et la chaleur devient intenable, nous profitons des rares coins d'ombre pour trouver un peu de fraicheur. Les kilomètres se succèdent lentement, la pente est toujours aussi forte La réputation de ce col n'est pas usurpée pour un sou. L'épouvantail basque nous tient dans ses griffes, il faut résister et continuer ! Le col d'Haltza, le premier col intermédiaire, est atteint, nous pouvons souffler durant quelques mètres tout en zigzaguant dans un troupeau de vaches. Bon dieu, quel pays ! Arrivée au col d'Haltza, court moment de répit ... La suite du col est un peu moins pentu, entre 8 et 10% mais la chaleur et la fatigue accumulée se font bien sentir. Le peloton est maintenant étiré sur plusieurs kilomètres, chacun grimpant comme il peut. Ben caracole en tête, il mène un train d'enfer et ne semble pas trop gêné par la chaleur. Nous arrivons ensuite lentement au second col intermédiaire, le col de Burdincurutcheta D'un commun accord, nous profitons de l'arrivée au sommet pour casser la croûte. L'heure avançant, l'appétit est féroce. Ce col offre à nouveau une vue magnifique sur les sommets environnants, je me répète souvent mais cette contrée est superbe, nous en prenons plein la vue. Vivement les photos pour illustrer tout cela ! La pause de midi au col de Burdin... Oui, c'est bien ça, Ben C'est le col de Burdincurucheta à 1135m Après cette longue pause, nous repartons difficilement pour les 8 derniers kilomètres du col d'Iraty. Les jambes sont dures et les quelques kilomètres de descente sont bienvenus pour retrouver une certaine souplesse dans le mouvement. Car la suite du col nous ramène bien vite à la réalité, la pente se redresse doucement pour osciller ensuite entre 6 et 8%. Ben recommence son festival en tête tandis que le reste de la troupe gère au mieux à l'arrière Voilà enfin le col final après pas loin de 17km d'ascension qui ont laissé de belles traces dans les esprits et dans les jambes ! La descente qui suit est abordée avec prudence car des locaux nous ont averti d'un problème de revêtement de la chaussée échauffé par le soleil, l'enrobé est devenu mou et collant Après quelques kilomètres de descente sans soucis, nous arrivons dans la zone à problèmes, problèmes qui arrivent bien vite avec la crevaison à l'avant pour Jérôme à la sortie d'un virage. Heureusement, cela est arrivé à vitesse réduite La crevaison réparée, nous repartons pour les 8 derniers kilomètres de cette étape. La descente se poursuit sans histoire, il reste moins de 2km, nous croyons être sauvés et pensons déjà à la chope d'arrivée mais le pays basque ne s'avoue pas encore vaincu Un dernier raidillon se présente devant nous, la pente grimpe rapidement autour des 8% et ce n'est qu'à l'entrée du charmant petit village de Larrau que la pente se calme enfin. Place à la récupération active maintenant ... Vous l'aurez compris à la lecture de résumé de la première étape, les Pyrénées sont superbes, on en prend plein la vue et plein les jambes Vivement la suite ... Saint-Jean-Pied-de-Port, superbe village basque
Principales difficultés de l'étape :
Col d’Otxondo : alt. 602m Graphique Col d’Ispéguy: alt. 672m Graphique Col de Burdincurutcheta : alt. 1135m, son surnom : l'épouvantail basque ! Col d’Heguichouri : alt. 1284m Col Baguargui : alt. 1327m – 29 km à 3.9% - max 11.3% - 1117m D Graphique Tracé sur carte : Etape 1 Logement : Hôtel-restaurant Etchemaïté à Larrau - Lien
Dernière édition par Laurent le Lun 25 Juil - 12:19, édité 9 fois | |
| | | Laurent Admin
Messages : 1686 Date d'inscription : 11/09/2007 Age : 50 Localisation : Nobressart
| Sujet: Re: TRANSPYR 2011 - du 30 juin au 8 juillet 2011 Dim 3 Juil - 17:51 | |
| ETAPE 2 (dimanche 3 juillet) : LARRAU - ARGELES-GAZOST 143 KM et 3840 m de dénivelé La petite troupe du BT21 se réveille en pleine forme mais la tension est palpable car qu'aujourd'hui, on attaque les choses sérieuses ! Par rapport à l'étape précédente, l'étape du jour est en effet d'un toute autre niveau avec près de 3800 mètres de dénivelé répartis sur 3 cols. Il est donc tout à fait normal d'être anxieux au départ ! Dominique a décidé ce matin de partir à nouveau plus tôt afin d'escalader à son rythme le col de Soudet et de prendre ensuite le volant de la camionnette pour la suite de l'étape. Nos deux clowns de service, Stef et Daniel, se chargent de la conduite de la camionnette au départ accompagnés de notre reporter photo et vidéo, Kevin. Nous démarrons peu après 8h dans une belle descente sinueuse de 8km pour rejoindre le pied du col de Soudet, 22km d'ascension nous attendent. Le début de col est facile, nous en profitons pour tourner les jambes et retrouver un peu de souplesse. Il ne faut pas traîner à se refaire une santé car la route se redresse au fil des kilomètres. Rapidement, nous nous retrouvons face à des passages à 8%, ce qui reste raisonnable mais les choses se corsent au moment où les panneaux explicatifs situés tous les kilomètres nous renseignent des passages à 10% puis 11% :shock:Chacun s'adapte comme il peut et trouve le rythme qui lui convient le mieux. Ben et Julien caracolent en tête suivis à bonne distance par Laurent et Julius. Julien et Ben, les 2 échappés dans la première partie du col de Soudet Au passage du col intermédiaire, le col de Suscousse, les 2 échappés se trompent de direction tandis que je prend la bonne route et me retrouve en tête sans le savoir. Julius, Olivier et Jérôme font la même erreur d'aiguillage mais reviennent rapidement sur le bon chemin. La fin est encore bien coriace, les kilomètres à 11% entament les organismes tandis qu'une fine pluie se charge de nous rafraichir quelque peu. Au sommet, le peloton se reforme tandis que nous nous mettons à l'abri dans la camionnette car la pluie s'intensifie mais cela ne dure pas longtemps. La descente du col se fait par une petite route très étroite qui tournicote dans tous les sens et descend fortement, les gravillons nous obligent à la plus grande prudence pour éviter la gamelle. Après une courte remontée afin de changer de vallée, nous continuons notre descente sur une route toujours aussi étroite mais sèche, ce qui permet de hausser le rythme, grisant ! Une fois le fond de vallée atteint, Jérôme se charge de faire les courses pour le pique-nique de midi tandis que nous poursuivons notre chemin afin de rejoindre Dominique qui nous attend un peu plus loin. Il décide ensuite de nous accompagner jusqu'au pied du col suivant, le col de Marie-Blanque. Il est maintenant midi et les températures grimpent rapidement. A nouveau, le col démarre calmement sur plusieurs kilomètres mais notre courte expérience des Pyrénées nous engage à la prudence car la réputation de ce col est bien établie malgré sa longueur modeste de seulement 9km ! Nous comprenons bien vite cette réputation car la route se redresse brutalement après 5km, la suite de l'ascension est une véritable lutte contre soi-même pour venir à bout de pentes continues oscillant entre 10 et 14% :twisted:C'est une véritable délivrance lorsque nous atteignons le sommet car celui-ci est également le lieu choisi pour la pause de midi et l'occasion de recharger les batteries pour la suite de l'étape, il reste encore près de 63km pour rejoindre l'arrivée ! Dans la montée du col de Marie-Blanque ... La descente du col de Marie-Blanque se fait sur une route bien large et en bon état, nous en profitons pour soigner les trajectoires et enchaîner les virages à toute allure, voilà une belle récompense après les efforts de la montée ! La remontée de la vallée en léger faux-plat nous emmène jusque Laruns qui est aussi le pied du col d'Aubisque, 18km d'ascension vont nous permettre de rejoindre le sommet à 1709m d'altitude. La première partie du col est facile, la route s'élève entre 5 et 8%. Après ce que nous venons de franchir, on dirait des faux-plats ! Mais la deuxième partie est plus corsée avec des pentes régulières à 10%, les efforts accumulés depuis ce matin se font maintenant durement sentir, les coups de moins bien frappent à tour de rôle chaque participant à part Ben et Kevin qui s'échappent rapidement en menant un train soutenu A partir de la station de ski de Gourette, à 7km du sommet, la pluie refait son apparition durant un court moment en nous offrant l'occasion de nous rafraichir. La montée n'en finit pas, les lacets se succèdent et nous ne voyons toujours pas le passage du col. Nous nous encourageons mutuellement pour continuer l'ascension malgré le mal de jambes et l'envie de plus en plus vive de mettre pied à terre pour souffler quelques instants. C'est avec un grand soulagement que nous arrivons finalement en vue du sommet, le paysage alentour vaut toutes les récompenses des efforts accomplis. Comme le dit si bien la chanson : "Que la montagne est belle !" A noter également la superbe prestation de Kevin qui parvient en tête au sommet à l'issue d'un long mano à mano avec notre meilleur grimpeur, Ben ! Le peloton BT21 au grand complet au sommet de l'Aubisque Il reste à ce moment 30km pour rejoindre l'arrivée, nous nous lançons en peloton groupé dans la première partie de la descente pour rejoindre le fameux cirque de Litor, le paysage vaut une nouvelle fois le détour. Nous nous arrêtons à l'endroit où a été pris la photo de présentation de la Transpyr pour une photo souvenir et pour acheter au passage un bon morceau de fromage auprès d'un producteur local. Une courte remontée d'un peu plus de 2km nous permet de rejoindre le col du Soulor avec à nouveau le retour de la pluie, l'orages gronde aux alentours :shock:Nous nous habillons en conséquence et nous lançons dans la descente ... Au fur et à mesure que nous descendons, l'orage se rapproche, les éclairs illuminent de tous les côtés et la pluie s'intensifie rapidement. Un véritable déluge s'abat sur nous. Vu les nombreux virages et la déclivité de la route, la plus grande prudence est à nouveau de mise ! Stef, Ben et Jérôme prennent rapidement la poudre d'escampette tandis que le reste du groupe préfère assurer la descente. Des trombes d'eau s'abattent ! Pas toujours facile de se frayer un passage dans la descente du Soulor Au 3/4 de la descente, nous retrouvons Jérôme qui est arrêté au bord de la route, il vient de chuter ! Vu ses mots rassurants, nous continuons la descente sans attendre, nous sommes pressés de rejoindre l'hôtel pour nous mettre à l'abri. Au bas de la descente, il reste 9km pour atteindre Argelès-Gazost. La pluie tombe toujours aussi drue, nous sommes trempés comme jamais. A certains moments, nous distinguons mal les limites de la route vu les coulées d'eau qui la traversent, épique ! Nous arrivons finalement à la ville étape et, après avoir tournicoté un peu dans le centre-ville, nous trouvons enfin notre hôtel. Vu notre état, le propriétaire nous propose aimablement de sécher nos affaires afin que nous puissions repartir au sec demain. Dominique ramène finalement Jérôme en camionnette. Les séquelles de sa chute sont tout de même importants avec de belles éraflures aux jambes et à la hanche ainsi que deux belles coupures à la paume qui risquent de lui causer des soucis pour la suite du périple. A voir si une bonne nuit sera suffisante pour panser les plaies ... Corniche du Litor entre col d'Aubisque et du Soulor
Principales difficultés de l'étape :
Col de Soudet : alt. 1540m Graphique Col de Bouezou : alt. 1009m Col de Marie-Blanque : alt. 1035m Graphique Col d’Aubisque : alt. 1709m Graphique Col du Soulor : alt. 1474m Tracé sur carte : Etape 2 Logement : Au Primerose Hôtel à Argelès-Gazost - Lien
Dernière édition par Laurent le Ven 6 Juin - 12:23, édité 13 fois | |
| | | Laurent Admin
Messages : 1686 Date d'inscription : 11/09/2007 Age : 50 Localisation : Nobressart
| Sujet: Re: TRANSPYR 2011 - du 30 juin au 8 juillet 2011 Mar 5 Juil - 17:43 | |
| ETAPE 3 (lundi 4 juillet) : ARGELES-GAZOST - COL DES ARES 140 KM et 3560 m de dénivelé Cette journée se classe un peu à part dans le déroulement de la Transpyr. En effet, durant toute cette étape, nous allons rouler sur des routes qui ont fait la légende et l'histoire du Tour de France ! Trois cols sont au programme et pas des moindres, la trilogie débute par le Tourmalet suivi par le col d'Aspin et le Peyresourde qui clôture la série. Trois gros morceaux donc pour une longue journée ! La journée ne démarre pas sous les meilleurs auspices, la pluie n'a pas cessé de tomber durant la nuit et n'a pas l'air de vouloir s'éloigner de la région pour l'instant ! Le ciel est complètement bouché et une fine pluie continue de s'abattre C'est avec un moral dans les baskets que nous entamons cette journée. Dominique, Daniel et Stef ont décidés de partir plus tôt ce matin afin de pouvoir gérer à leur rythme la montée du Tourmalet, le reste du peloton démarre avec près d'une heure de retard sous le coup de 8h20. L'approche du pied du col dans les gorges de la Luz se fait à un rythme modéré sous une fine pluie, de timides coins de ciel bleu apparaissent de temps en temps du côté du cirque de Gavarnie. Nous gardons un léger espoir mais du côté du Tourmalet, le soleil ne parvient pas à percer. Jérôme et Kevin, les 2 plus jeunes du peloton BT21 sous la pluiedans la montée du Tourmalet A partir de Luz-St-Sauveur, le col débute réellement, les pentes sont de suite bien relevés, il faut trouver de suite le bon rythme de pédalage malgré les jambes dures suite aus deux premières étapes et à la fraîcheur relative sous la pluie. Après la traversée de Barèges et de sa station de ski, la pluie redouble. L'inclinaison de la route est constante autour de 8%, la forêt a maintenant disparue, nous entrons dans le domaine pastorale de la moyenne montagne avec ses troupeaux de vaches et de moutons en totale liberté. Le col apparaît tout en haut juste au-dessus d'une falaise à pic. Par où allons-nous grimper pour rejoindre ce col ? La pluie redouble à nouveau tandis que la température baisse sensiblement. Il devient urgent de rejoindre le sommet pour se mettre à l'abri ! Les 3 derniers kilomètres à plus de 10% font bien mal et c'est un soulagement de rentrer dans l'auberge du sommet pour boire un bon thé chaud et mettre des habits secs. Car c'est maintenant la descente qui nous attend et avec ce temps, cela ne va pas être une partie de plaisir Pause photo pour Dominique au col du Tourmalet, 7°C au sommet Certains hésitent et préfèrent opter pour la solution "descente en camionnette". Nous ne pouvons leur en vouloir car le temps est vraiment détestable. C'est parti ! Après quelques centaines de mètres, nous sommes déjà frigorifiés, le vélo tremble au rythme de nos frémissements. Stef jette le gant (court ) dans la station de La Mongie et grimpe dans le véhicule, nous ne sommes plus que 6 sur les vélos ! La descente n'en finit pas, il faut sans cesse freiner pour ne pas prendre trop de vitesse, la route est détrempée et il faut être bien téméraire pour lâcher les freins ! Sans transition, nous nous lançons dans l'ascension de l'Aspin, c'est un peu chacun pour soi dans cette partie, chacun souhaite au plus vite rejoindre le col pour trouver un temps meilleur de l'autre côté. Mais rien n'est moins sûr ! Heureusement, ce col est assez facile et ce ne sont que les 5 derniers kilomètres qui sont vraiment pentus avec plus ou moins 7,5%. Comme si la pluie ne suffisait pas, c'est le brouillard qui fait maintenant son apparition ! Nous ne voyons pas à plus de 40 mètres. A l'arrivée au col, il pleut toujours. Nous préférons donc descendre de suite sans attendre les attardés et trouver un abri dans la vallée pour la pause de midi. Dominique dans le brouillard et la pluie durant la montée du col d'Aspin Nous trouvons notre bonheur dans le village d'Arreau où, après une séance de déshabillage/habillage en pleine rue sous les yeux mi-éberlués et mi-voyeurs des passants pour mettre des habits secs, nous décidons de dîner dans un restaurant. Un potage bien chaud et un plat de pâtes plus tard et nous voilà requinqués pour la suite de la journée ! Il est prêt de 15h et nous avons encore 60 kms et 2 cols à passer ! Il ne faut plus trop traîner ! Durant notre pause, la pluie s'est enfin arrêtée ! Le ciel est encore gris mais ne nous plaignons pas ! L'approche du col de Peyresourde se fait en ordre dispersé, chacun cherchant à se remettre en jambes après notre long arrêt. Ce col pas trop pentu, on s'habitue à tout , se passe plutôt bien. Au sommet, nous constatons à notre grande satisfaction que la route sur le versant opposé est sèche ! Enfin une belle descente où nous pouvons lâcher les freins et profiter de la griserie de la vitesse ! A partir de Bagnères-de-Luchon, la descente se poursuit en faux-plat descendant durant près de 20 kms, voilà l'occasion d'une bonne partie de manivelles à près de 40 km/h. Les relais tournent bien sous la direction de Julien, chacun participe selon ses moyens et nous nous retrouvons ainsi bien vite au pied du dernier col de la journée, le col des Ares, d'une longueur de 8km. L'arrivée au sommet et les points pour le classement du meilleur grimpeur seront facilement remportés par Ben qui place une accélération magistrale dès le pied du col. Les autres suivent derrière par petits groupes tout en pensant déjà à la récupération pour le lendemain. Dès notre arrivée à l'auberge du col des Ares où nous faisons étape, nous faisons connaissance avec l'un des animaux de compagnie des propriétaires, j'ai nommé Alfa qui est en fait un corbeau . Sympathique au départ, ce charmant animal se révèle par la suite particulièrement envahissant, il commence par chiper un gant de Jérôme et l'emporte dans son bec pour le déposer au beau milieu de la route. Un peu plus tard, il s'empare cette fois d'une chaussette de Julius qu'il emmène pour un tour de la propriété en vol acrobatique. Non sans mal, le propriétaire parvient à le faire descendre du toit où il s'était réfugié et à lui faire lâcher prise. Je vous passe les détails sur les tentatives de vol de patins de frein, cacahuètes, etc. ... Le lendemain matin, ce satané corbeau parvient encore à nous enquiquiner en nous réveillant de bon matin par ses cris tout en s'occupant avec les chaussures de Jérôme qu'il parvient à faire tomber de la terrasse. Décidément, une sacrée bestiole ! Panorama depuis le col du Tourmalet Les lacets dans la descente du col de PeyresourdePrincipales difficultés de l'étape :Col du Tourmalet : alt. 2115m Graphique Col d'Aspin : alt. 1489m Graphique Col de Peyresourde : alt. 1569m Graphique Col des Ares : alt. 797m Graphique Tracé sur carte : Etape 3 Logement : Auberge du col des Ares - Lien Logement en toute simplicité en plein coeur de la montagne à 797m d'altitude ! Une toute bonne adresse que nous recommandons
Dernière édition par Laurent le Mar 22 Nov - 12:39, édité 15 fois | |
| | | Laurent Admin
Messages : 1686 Date d'inscription : 11/09/2007 Age : 50 Localisation : Nobressart
| Sujet: Re: TRANSPYR 2011 - du 30 juin au 8 juillet 2011 Mar 5 Juil - 20:56 | |
| ETAPE 4 (mardi 5 juillet) : COL DES ARES - TARASCON-SUR-ARIEGE 134 KM et 2970 m de dénivelé Au départ, certains pensaient que cette étape serait un peu plus faciles que les précédentes, il n'en fut rien ! La bonne nouvelle de la journée, c'est que le ciel s'est remis au grand bleu, il fait déjà bien doux dès le matin, cela nous promet une superbe journée ! La première partie du parcours débute en descente pour rejoindre le petit col de Buret qui passe presque inaperçu avec ses 600m d'altitude. Après une petite erreur d'aiguillage vite corrigée par la camionnette d'assistance, nous remontons une vallée pour atteindre le pied du col de Portet d'Aspet, célèbre depuis le décès de Fabio Casartelli mort en 1995 suite à une chute dans la descente de ce col lors d'une étape du Tour de France. Nous pensions que ce col allait être plutôt facile, nous nous sommes bien trompés ! Dès le début, la route s'élève à 10% sans faiblir durant près de 10km. En résumé, une belle bavante dès le début de cette étape ! La plupart sont tellement concentrés sur l'effort à accomplir que peu verront en réalité la stèle de Casartelli ! Heureusement, Dominique qui conduit la camionnette a immortalisé ce passage car il n'est pas question de redescendre en arrière ! Monument en mémoire à Fabio Casartelli Après la longue descente et le passage dans le village de Castillon-en-Couserans, nous entamons la montée du col de Core dans la vallée de Bethmale, ce col n'est pas trop pentu avec une pente moyenne de 5%. Le rythme est correct et nous formons un beau trio en tête avec Ben, Kevin et moi. Malheureusement, je suis victime d'un incident mécanique qui m'empêche de continuer la partie : le boulon du chariot de selle se brise net au moment où je me rassis après quelques mètres en danseuse . Dégouté, je suis ainsi forcé de monter dans la camionnette pour laisser mes compagnons continuer leur chemin. Ce col est vraiment très beau, c'est vraiment dommage de devoir capituler ainsi ! Heureusement, grâce à Stef qui réussit à rallier le village de l'autre côté du col plus vite qu'un pilote de rallye, nous trouvons un boulon de rechange dans un garage Renault qui nous a très gentiment accueilli pour nous venir en aide. Nous les remercions chaleureusement en leur offrant 2 bouteilles d'Orval pour leur aide ! Le reste du peloton nous rejoint ensuite pour la pause de midi et un bon casse-croûte à l'ombre des sapins en bordure du Garbet. Les batteries rechargées, nous remontons cette vallée sur près de 20km pour atteindre le pied du col d'Agnès. Ce col démarre sèchement avec de longues portions à plus de 9%, la chaleur de cet après-midi n'aide pas à la respiration et l'effort est intense ! Nous recherchons à chaque fois que c'est possible l'ombre des arbres. L'assistance se charge de nous arroser régulièrement et de nous ravitailler en eau. Julius, Jérôme et Olivier dans le col d'Agnès Au fur et à mesure de notre ascension, le paysage se découvre. Certains versants sont encore nappés de quelques névés de neige, les différents sommets nous entourent de toutes parts. Daniel, notre reporter photographe, se charge de trouver les meilleurs angles de vue pour immortaliser cette superbe nature. Le sommet atteint, nous redescendons durant 2km pour atteindre les étangs de Lers. Nous sommes encore une fois subjugués par tant de beauté. Il reste à remonter durant moins de 4km pour atteindre le col de Lers et se lancer dans la descente finale vers Tarascon-sur-Ariège. Le peloton groupé au sommet du port de Lers La première partie de la descente est très étroite et de nombreux travaux de voirie nous obligent à ralentir. Ensuite, la route s'élargit et nous pouvons lâcher les freins Après le regroupement général, une nouvelle partie de manivelles s'engagent pour rejoindre au plus vite Tarascon et pouvoir suivre le final de la 4ème étape du Tour de France dont Philippe Gilbert a fait un objectif. Les 20km restants sont avalés en moins de 20 minutes avec quelques beaux relais bien musclés ! Nous arrivons finalement à temps pour la fin d'étape, il leur reste encore 11km à parcourir mais nos encouragements bruyants dans le café de l'hôtel ne suffiront pas à aider Philippe à remporter l'étape Arrivée tranquille au col d'Agnès à 1517m d'altitude, on profite du paysage ! Principales difficultés de l'étape :
Col de Portet d'Aspet : alt. 1069m Graphique Port de la Core : alt. 1395m Graphique Col d'Agnès : alt. 1570m Graphique Port de Lers : alt. 1517m Tracé sur carte : Etape 4 Logement : Hôtel Le Vieux Carré à Tarascon-sur-Ariège - Lien Vues de Tarascon-sur-Ariège
Dernière édition par Laurent le Mer 13 Juil - 8:36, édité 12 fois | |
| | | Frédéric
Messages : 163 Date d'inscription : 17/03/2009 Age : 51 Localisation : Houdemont
| Sujet: Re: TRANSPYR 2011 - du 30 juin au 8 juillet 2011 Jeu 7 Juil - 6:28 | |
| Si vos étapes entretiennent le mal de jambes, pour moi, la lecture de ces superbes compte-rendus entretient le mal de ventre | |
| | | Laurent Admin
Messages : 1686 Date d'inscription : 11/09/2007 Age : 50 Localisation : Nobressart
| Sujet: Re: TRANSPYR 2011 - du 30 juin au 8 juillet 2011 Ven 8 Juil - 17:02 | |
| - Frédéric a écrit:
- Si vos étapes entretiennent le mal de jambes, pour moi, la lecture de ces superbes compte-rendus entretient le mal de ventre
Désolé d'entretenir à nouveau ton mal de ventre mais le résumé des 2 dernières étapes va suivre ... Ne te fais pas trop de soucis, le mois d'octobre va te permettre de vivre une aventure où beaucoup aimerait également être à ta place En plus, l'année prochaine verra le retour d'un raid de plusieurs jours à VTT cette fois. J'espère de tout coeur que tu seras parmi nous
Dernière édition par Laurent le Ven 8 Juil - 20:13, édité 1 fois | |
| | | Laurent Admin
Messages : 1686 Date d'inscription : 11/09/2007 Age : 50 Localisation : Nobressart
| Sujet: Re: TRANSPYR 2011 - du 30 juin au 8 juillet 2011 Ven 8 Juil - 17:30 | |
| ETAPE 5 (mercredi 6 juillet) : TARASCON-SUR-ARIEGE - ESCOULOUBRE 110 KM et 3310 m de dénivelé OU 85 KM et 2610 m de dénivelé Cette journée démarre à nouveau sous un beau ciel bleu prometteur d'une chaleur agréable tout au long de cette étape. Le kilométrage de cette étape est un peu plus court que les précédents mais lorsque l'on regarde le dénivelé, on se rend bien compte que les ascensions seront encore longues ! Après seulement 3km de mise en jambes à plat, nous débutons déjà la première ascension vers le Pas de Souloumbrie. Cette montée se déroule en sous-bois à flanc de côteau, le pourcentage est raisonnable, le rythme correct sans plus mais les journées précédentes et la fatigue accumulée creusent inévitablement des écarts entre nous très rapidement. Chacun a son rythme, c'est la meilleure solution de toute manière ! C'est parti pour une nouvelle étape ! Nous dépassons dans cette montée 2 jeunes à vélo qui montent avec sacoches et bagages, nous les encourageons au passage et continuons notre chemin, cela ne doit pas être évident de passer des cols avec un tel attirail ! Au sommet, la route se poursuit en très léger faux-plat montant, nous suivons la route des Corniches qui surplombe de plus de 600 mètres la vallée d'Orlu traversée par la route nationale qui mène vers l'Espagne. De notre hauteur, nous profitons du calme de cette petite route et plaignons ceux qui empruntent la route du bas à vélo. La route se redresse légèrement durant 12 kilomètres et serpente en de nombreux lacets pour atteindre le col de Marmare. Dominique, qui est parti ce matin avec une heure d'avance, a opté pour le parcours light et a pris à droite à cet endroit pour rejoindre directement le pied du Port de Pailhères tandis que le reste du groupe entame la boucle supplémentaire du grand parcours. Par contre, gros souci physique pour Julius, la douleur au tendon d'Achille qui l'embête depuis hier s'est encore aggravée et ce sont les muscles de la cuisse qui trinquent maintenant ! Non sans mal, nous lui conseillons de prendre le volant de la camionnette pour se reposer un peu. Arrivée acrobatique de Stef au col de Marmare A partir du col des Sept Frères, nous empruntons une route très étroite qui descend dans la vallée du Rebenty, celle-ci est malheureusement en cours de gravillonage, ce qui empêche de lâcher les freins mais les choses s'arrangent au moment où nous dépassons le chantier mobile et retrouvons une route propre et dégagée. Vive les lacets et la petite poussée d'adrénaline dans chaque virage pris au cordeau Nous voilà maintenant dans la vallée du Rebenty, une vallée très étroite, très peu habitée et l'on comprend pourquoi ! La vallée est si étroite que les maisons sont coincées entre la falaise d'un côté et la route de l'autre côté. Le soleil ne descend que très rarement dans ce fond de vallée que nous remontons. Tant mieux, nous pouvons ainsi profiter d'une certaine fraîcheur dans cette longue ascension d'un peu plus de 12km. Au fur et à mesure de la montée, nous distinguons mieux les reliefs de ces vallées encaissées qui se rejoignent en tous sens, voilà encore une fois une très belle région sauvage que nous traversons. Traversée des gorges du Rebenty Au sommet, au col de Pradel à 1680m d'altitude, nous profitons de la quiétude de l'endroit pour nous reposer quelque peu en attendant les attardés. Le panorama sur 360° porte à des kilomètres à la ronde , certains des sommets les plus hauts portent encore quelques traces de plaques de neige. Le peloton reconstitué, nous nous lançons dans la descente, un troupeau de vaches nous barre à nouveau la route dans l'alpage, nous zizaguons entre les bêtes qui ne sont pas plus dérangées que ça de notre passage. La pause de midi approche mais nous commençons doucement la montée du col de Pailhères en attendant que Julius revienne d'avoir été faire les courses à Ax-les-Thermes. La montée est irrégulière, les passages raides alternent avec des portions plus faciles, il commence à faire bien chaud dans cette partie et nous commençons à avoir une faim de loup. Après la traversée de la station de ski, nous nous arrêtons dans un virage en épingle pour la pause de midi. Nous nous étonnons encore une fois de l'agilité de ces vaches de montagne en suivant des yeux l'une d'elles qui rejoint son troupeau en descendant à flanc de montagne et en coupant les lacets que fait la route. Julius nous a maintenant rejoint, nous rechargeons les batteries tout en suivant la course des nuages dans le ciel, ils sont de plus en plus nombreux à passer la crête et à remplir le ciel de nuages gris. Aurons-nous à nouveau droit à la pluie en cette fin d'après-midi Au moment de repartir, nous voyons apparaître l'homme à vélo que nous avons dépassé ce matin avec ses sacoches. Nous lui proposons une banane et en profitons pour faire connaissance. Il s'agit en fait d'un anglais et de sa femme qui ont décidé de rejoindre l'Australie à vélo en partant de Londres Cela fait un mois qu'ils sont partis. Nous le quittons en lui souhaitant bonne chance tandis qu'il attend sa femme. Il reste un peu plus de 4km pour atteindre le col, la couche de nuages se rapproche rapidement, nous nous retrouvons bien vite dans une véritable purée de pois, nous ne ditinguons rien à plus de 20 mètres ! La route serpente de lacets en lacets, elle se réduit en largeur maintenant mais elle grimpe toujours à près de 10% ! Le col arrive enfin, soulagement ! Nous voilà à 2001m d'altitude, c'est le dernier haut col de notre périple. La descente qui suit est très plaisante, les lacets sont nombreux et serrés mais le brouillard est toujours bien présent et il n'est donc pas évident de lâcher les freins Nous en profitons pour lire les inscriptions peintes sur la route à l'occasion du dernier passage du Tour de France à cet endroit. Plus bas, l'horizon se dégage enfin, la vitesse augmente rapidement sur cette belle route bien large, nous dépassons par moments les 70 km/h ... La longue descente se poursuit sans histoire à part une belle frayeur dans un virage qui se reserre à la sortie , heureusement la route est sèche à cet endroit ! Nous sommes maintenant en pays cathare, nous apercevons au loin les ruines du château d'Usson, nous en verrons encore beaucoup d'autres dans l'étape de demain. La remontée en faux-plat de la vallée avant le dernier col du jour fait bien mal aux jambes, d'autant plus que Ben, Julien et Kevin mènent un train d'enfer. Derrière, nous suivons au mieux ! La montée de 3km du col de Moulis ne posent aucun problème et nous nous laissons descendre en roue libre jusqu'au gîte où nous retrouvons Dominique qui a pris beaucoup de plaisir durant cette journée complète à vélo. Après une bonne douche revigorante et une petite séance de Compex, le propriétaire du gîte nous propose de visiter son atelier de boucherie/charcuterie, la visite se révèle très intéressante et instructive. La dégustation de certains produits tel que du saucisson au foie de cochon est très surprenante. Au moment du repas du soir, nous retrouvons avec surprise le couple d'anglais qui font étape dans le même gîte. Quelle belle surprise qui nous permet de faire plus ample connaissance ! Le repas qui suit avec les produits de la ferme est apprécié par l'ensemble du peloton et nous proposons au propriétaire de servir un Orval au moment du fromage ! Un bon moment apprécié de tous ! OU la version light Principales difficultés de l'étape :
Pas de Souloumbrie : alt. 911m Col d'En Ferret : alt. 1420m Col des Sept Frères : alt. 1253m Col du Pradel : alt. 1680m Graphique Port de Pailhères : alt. 2001m Col des Moulis : 1099m Graphique Tracé sur carte : Etape 5 ou Etape 5 light Logement : Ferme Le Cochon du Madres à Escouloubre - Lien Une bonne adresse que nous recommandons également pour la simplicité du logement en formule gîte et pour la disponibilité du propriétaire qui nous a présenté en détail son atelier de boucherie-charcuterie tout en nous apprenant de petites anecdotes sur le quotidien des habitants de cette région. Les 4 derniers kilomètres du Port de Pailhères ...
Dernière édition par Laurent le Lun 25 Juil - 12:36, édité 6 fois | |
| | | Crocostef
Messages : 89 Date d'inscription : 14/01/2011 Age : 54 Localisation : Mellier
| Sujet: Re: TRANSPYR 2011 - du 30 juin au 8 juillet 2011 Sam 9 Juil - 16:46 | |
| Chapeau les gars , ça fait rêver !!!! | |
| | | Laurent Admin
Messages : 1686 Date d'inscription : 11/09/2007 Age : 50 Localisation : Nobressart
| Sujet: Re: TRANSPYR 2011 - du 30 juin au 8 juillet 2011 Sam 9 Juil - 17:17 | |
| ETAPE 6 (jeudi 7 juillet) : ESCOULOUBRE - LE BARCARES 145 KM et 1560 m de dénivelé Nous voilà déjà arrivés à la dernière étape de ce périple dans le massif des Pyrénées ! Voilà 6 jours que nous avons débuté cette traversée, que de chemin parcouru depuis, que de cols à surmonter à la force des mollets, que de beaux paysages à admirer et que de beaux souvenirs à garder dans la tête pour l'avenir ! Cette dernière étape ne suit pas la route des cols du tracé habituel de la traversée des Pyrénées mais part à la découverte des gorges et châteaux du pays cathare situé du côté nord de la chaîne de montagne. Quelques cols sont encore au programme mais leur altitude modeste et leur longueur n'ont rien de comparable avec les géants que nous avons escaladés les jours précédents. Le temps est couvert ce matin et la visibilité réduite au dessus de 1000m d'altitude, nous choisissons donc de descendre directement vers les gorges de St-Georges plutôt que de suivre la proposition du propriétaire du gîte qui nous conseillait de partir vers les plateaux et le col de Garavel pour profiter de la vue. Ce sera pour une prochaine fois ... Les 15 premiers kilomètres sont en légère pente descendante, nous en profitons pour mener un bon petit train dès le départ. La traversée des gorges de St-Georges ne pose aucun problème pour les gars à vélo, par contre pour la camionnette, elle doit attendre qu'un semi-remorque achève sa manoeuvre pour passer, le passage est étroit et 2 véhicules ne peuvent se croiser ! Après une liaison sur une route départementale fort fréquentée, nous retrouvons le calme dans l'ascension du col de St-Louis et son passage particulier sur un viaduc de l'Escargot oú la route passe tout d'abord sous le pont pour ensuite passer dessus après un long lacet. Nous voyons ainsi des vélos dans tous les sens à des niveaux différents, vraiment spécial ! La montée du col suivant, le col de Linas, ne pose pas de problèmes particuliers, la pente est raisonnable, le peloton BT21 suit gentiment tandis que Ben en profite une nouvelle fois pour enflammer la mèche ! Olivier, qui a été très sage tout au long de la traversée, essaye de passer en tête à quelques reprises ! Nous arrivons maintenant dans la traversée des gorges de Galamus Pour moi, le plus beau passage de toute la Transpyr, la route très étroite creusée dans le rocher et surplombant les gorges de plus de 100 mètres serpente sur près de 4 kilomètres. Dominique qui conduit la camionnette à ce moment s'est fait plusieurs sueurs froides dans certains virages ! Pour notre part, nous nous arrêtons à de nombreuses reprises pour observer des personnes au fond des gorges occupées à descendre la rivière en sautant les différentes cascades ! La descente qui suit nous permet de voir les premières vignes des côtes de Maury. Après une nouvelle liaison sur la départementale D117, nous obliquons vers la gauche pour l'ascension du col suivant, le Grau de Maury, au sommet duquel se dresse le château de Quéribus. Nous profitons du panorama et du parking pour casser la croûte à cet endroit. Vers 13h30, nous repartons pour les 60 derniers kilomètres mais 2km plus loin, nous sommes déjà à l'arrêt ! Crevaison de Daniel ! La réparation prend un peu plus de temps car la camionnette nous précède, nous la retrouvons du côté de Tuchan au moment où débute l'ascension du col suivant. Les attaques fusent de toutes parts, Jérôme s'y essaye en premier, suivi par Daniel et Kevin mais Julien et Ben viennent à nouveau donner le dernier mot et mettre un terme à la récréation ! Le col suivant, le dernier de cette traversée, est monté comme de coutume bien groupé afin d'atteindre tous ensemble le sommet. Pour la première fois, nous apercevons au loin la Méditerranée ! Une longue descente très rapide nous amène dans la banlieue de Perpignan. La circulation est dense et c'est un choc de revenir à la civilisation après plusieurs dans le calme des montagnes Les Pyrénées sont derrière nous, direction la mer maintenant ! Pour éviter tout ce tumulte, nous rejoignons tant bien que mal la voie verte de l'Agly, une piste cyclable qui va nous amener après 12km sur la plage de Barcarès. Nous croisons ou dépassons de nombreux vacanciers, prudence ! Au passage des premières demoiselles en bikini, la troupe se déchaîne en cris de toutes sortes Pour ma part, les derniers kilomètres défilent comme dans un rêve, les nombreuses heures de préparation me reviennent à l'esprit et c'est un grand soulagement qui m'envahit lorsque la plage apparaît et que nous voyons la grande bleue toute proche ! Tout s'est bien passé, tout le monde est à l'arrivée, parfois avec des petits bobos mais ils seront vite oubliés ! Je suis fier et rassuré d'avoir amené à bon port cette bande d'amis car le parcours était costaud mais chacun à puiser au fond de lui l'énergie qu'il fallait pour venir à bout de ce périple ! Merci à tous pour tout ce que vous avez apporté à la réussite de cette Transpyr Gorges du Galamus et gorges de Saint-Georges
Profil de l'étape Principales difficultés de l'étape :
Col Saint-Louis : alt. 681m Col de Linas : alt. 680m Grau de Maury : alt. 439m Pas de l'Escale : alt. 271m Tracé sur carte : Etape 6 Moulin Omer à Cucugnan - Château de Queribus Allongez-vous, c'est repos maintenant ...
Dernière édition par Laurent le Mer 13 Juil - 9:20, édité 9 fois | |
| | | philippe nivelles
Messages : 256 Date d'inscription : 21/09/2007 Age : 67 Localisation : 1400 NIVELLES
| Sujet: Re: TRANSPYR 2011 - du 30 juin au 8 juillet 2011 Sam 9 Juil - 20:45 | |
| Félicitations à tous et rendez-vous dimanche prochain à Rulles pour arroser cette magnifique performance | |
| | | JérômeG
Messages : 249 Date d'inscription : 31/01/2011 Age : 35
| Sujet: Re: TRANSPYR 2011 - du 30 juin au 8 juillet 2011 Dim 10 Juil - 11:29 | |
| Un grand merci à toi pour cette splendide organisation, sans pépins. Parcours, hôtels, paysages, assistance technique... rien à dire. Inégalable! | |
| | | Pierrot J
Messages : 131 Date d'inscription : 17/03/2011 Age : 49 Localisation : Virton
| | | | Ben
Messages : 127 Date d'inscription : 11/06/2008 Age : 47 Localisation : Tontelange
| Sujet: Merci à tous pour tout ce que vous avez apporté à la réussit Dim 10 Juil - 20:18 | |
| C'est toi que l'on doit remercier mille fois, rien de tout cela n'aurait été possible sans toi Pour ma part, ce sont des souvenirs plein la tête qui me reviennent à la lecture de ce compte-rendu... Encore merci à toi Grand, tu mérites vraiment le titre du meilleur organisateur | |
| | | Laurent Admin
Messages : 1686 Date d'inscription : 11/09/2007 Age : 50 Localisation : Nobressart
| Sujet: Re: TRANSPYR 2011 - du 30 juin au 8 juillet 2011 Mer 13 Juil - 10:20 | |
| Mise à jour du résumé des différentes étapes avec une sélection des nombreuses photos prises durant cette semaine !
Dernière édition par Laurent le Mer 27 Juil - 11:18, édité 2 fois | |
| | | Crocostef
Messages : 89 Date d'inscription : 14/01/2011 Age : 54 Localisation : Mellier
| Sujet: Re: TRANSPYR 2011 - du 30 juin au 8 juillet 2011 Mer 13 Juil - 15:56 | |
| Cela fait encore + mal au ventre avec les photos......grrrrrrr Bien joué les gars !!!! | |
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: TRANSPYR 2011 - du 30 juin au 8 juillet 2011 | |
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| | | | TRANSPYR 2011 - du 30 juin au 8 juillet 2011 | |
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