Me voilà donc debout ce Jeudi matin sur le parking à Cappellen, il est 7h00 du matin. Matteo , une dizaine de personnes et moi attendons le car qui nous conduira ainsi que nos montures à Villard de Lans pour le départ des Chemins du Soleil. Une super idée et organisation de J-F David qui nous permettra de faire le voyage dans une super ambiance
À Grenoble, au pied de l'ascension vers Villard de Lans, la météo est comme prévue boudeuse. Pas de grosse pluie cependant, mais un sol détrempé, et un plafond nuageux bien bas. Nous allons chercher notre dossard puis nous déchargeons nos bagages et montures . Ensuite direction le camping et montage du bivouac. Mon binôme s’était occupé de la tente ( 2 personnes ) mais n’avait pas pensé qu’on avait une valise de 20kg chacun !!!!!! sacré Mattéo , va. Donc nous avons du demander à notre voisin d’héberger nos bagages et lui demander s’ il voulait bien loger tous les jours à côté de nous….lol. Un rapide repas après le briefing, puis nous rejoignons nos sacs de couchage.
Étape 1: ( 104 km et 3050m+ )
Le matin, nous transférons nos bagages vers les camions de l'organisation, puis nous voilà dans le box pour la plus longue étape du raid: Villard de Lans - Luc en Diois, via les magnifiques balcons de la Glandasse. On débute sur un rythme très régulier , et la première ascension vers Saint Julien en Vercors, d'abord roulante puis rapidement plus technique avec quelques poussages et des cailloux très glissants, se fait au train. Nous sommes rattrapés par Laurent Gouverneur et François Moureaux rencontrés dans le bus. Les sensations sont bonnes et les niveaux des uns et des autres se dessinent déjà. La descente vers Saint Martin en Vercors devra se faire prudemment par endroits car les plaques rocheuses sont très fuyantes et il n'est pas venu le moment de prendre des risques en descente. Le premier ravitaillement est bien rentabilisé et nous nous régalons car ils sont vraiment bien fournis, avec un choix vaste et aussi du salé.( saucisson,fromage,nutella,chips…..)
Je décide de repartir avec Laurent, François et Christophe Meurice ( O2 bikers ) car Mattéo n’était pas tout à fait remis de son angine et voulait assurer la première journée. Nous entamons alors la longue montée vers le col du Rousset. D'abord technique, mais ne présentant pas de pourcentages trop marqués, je prend soin de ne pas trop en faire et de m'économiser alors que les zones de récupération ne sont pas très nombreuses. Nous abordons ensuite un bourbier qui va venir considérablement alourdir nos montures, et m'handicaper avec mon double plateau XX. Je perds contact avec les 3 mousquetaires car je dois pousser mon vélo .
Arrivés au col ( 2è ravito ) je rejoins les autres et nous nous dirigeons vers ce que nous pensions être la montée en télésiège. Il s'avère finalement que la mécanique est en panne, et nous devons donc gravir la piste de ski attenante …pfffff! Un beau morceau aux pourcentages sévères que voilà, mais qui ne gêne pas du tout Laurent qui monte tel un cabri.
Nous voilà aux alentours du kilomètre 60 et nous abordons une des sections qui s'avérera être la plus belle de mon expérience en VTT. Un sentier d'abord technique, puis plus rapide et ludique, mais toujours magnifique, nous verra déboucher dans un couloir d'éboulement aux pierres roulantes au pied duquel nous aurons perdu 600m d'élévation en l'espace de 5km. Nous sommes à présent sur une zone de sentiers de toute beauté, que ce soit en montée ou en descente… C'est vraiment un plaisir intense que nous offrent les organisateurs, jamais trop technique mais rendu impressionnant par les paysages et toujours l'aspect "place ta roue 10cm à côté et dévale la falaise" ! hein Laurent G. !!!!
La parenthèse enchantée se termine et nous voilà au dernier ravitaillement à Laval d'Aix. Les 20 derniers kilomètres sont roulants mais le bitume est trempé par une petite pluie fine. Cependant, du point de vue du plaisir de pilotage, ça restera un moment unique que cette longue étape avec des passages légendaires…
Étape 2: ( 60 km et 2400m+ )
Une étape qui s'annonce redoutable. Je décide de rouler avec Matteo et notre voisin de camping. La montée vers Lesches en Diois est raide et technique et d'entrée on a pas mal de poussage, pas vraiment le temps de faire chauffer le diesel aujourd'hui ! Encore des sentiers de folie et pas mal de challenges techniques. Du très beau VTT, physique et exigeant, et une journée ensoleillée .
Au kilomètre 25, nous empruntons un col qui aurait pu être une partie de plaisir, bien régulier et roulant. Cependant, les engins de débardage ont rendu l'endroit pire que le plages du débarquement. Il faut nettoyer sans cesse les pneus, la boue venant même bloquer le passage de la roue avant avec ma fourche.
Arrivés au dernier ravito à Saint Pierre d'Argençon, il est important de bien s'alimenter et surtout de faire le plein de liquide car il fait chaud et la montée du dernier long col de la journée promet d'être exposée au soleil. Le début de l'ascension laisse présager du pire car très peu roulante, et avec du poussage d'entrée ! Mais ce n'est que pour descendre à nouveau sur Le Villard et aller rejoindre une piste large sur laquelle se fera la majorité de la montée. Sur la fin les choses se corsent bien, et un vrai portage nous attend pour gravir les derniers centaines de mètres de dénivelé. Arrivés au sommet, l’orage gronde et nous décidons de mettre nos vestes en gore-tex car la pluie arrive. Le panorama est superbe et nous entamons une superbe desente.
Nous arrivons sous la pluie , montons la tente sous la pluie, lavons les vélos sous la pluie……….la galère et le moral en prend un coup. La nuit se passe sous la pluie.
Étape 3: ( 69 km et 1550m+ )
Levé matinal sous la pluie ( 4h30 ) et le départ est donné à 6h30.
Nous entamons avec Matteo et François le premier col de la journée alors que le vent froid se lève . Nous mettons 1h30 pour atteindre le premier ravito. Il reste encore 6 km et 400m+ pour atteindre le sommet de la butte et ses 1600m. Ensuite s’enchaînent pendant 10 km des descentes glissantes et des coups de cul mortels.
Dans la vallée, au ravito 2, tout le monde est frigorifié, et l'organisateur nous annonce qu'on peut rejoindre Gap en liaison par la route. Matteo est mort de froid et décide de rentrer en train jusque Gap. François décide d’arrêter également. Je pensais réellement continuer jusqu’au ravito 3 mais la raison l’a emportée et je décide de rejoindre Gap par la route ( 26 KM ).
Une superbe expérience à vivre !!!!!!