D’abord, un tout grand merci pour toutes celles et ceux qui m’ont soutenu par leurs messages avant, pendant, et après la course. C’est vraiment sympa de savoir que vous pensiez à moi durant le Cristalp.
Pour ma part, cette année le Cristalp est fort différent (sinon totalement ) par rapport à 2012, les conditions météo sont telles, qu’elles ajoutent un peu plus de pression dès le départ. Je suis dès le début, déterminée à passer le Pas de Lona avant l’orage annoncé début d’après midi.
Dès le départ de Nendaz, la température est douce, les conditions météo sont parfaites. Après seulement quelques km, je vais faire face à un autre type de pression, celui de problèmes gastriques pendant les 1ères heures de course, qui modifient mon rythme de course, et qui me font craindre le début de «
the road to hell »
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Cependant, je réussis tout de même à garder un rythme assez élevé, à me forcer à manger et à boire tout en restant positive, jusqu’à ce que le pire soit derrière moi ! Pas toujours évident de tenir quand votre mental dit « vas-y » mais que vos jambes ne suivent pas ……………
Après quelques heures de course, les sensations deviennent meilleures et je commence à réellement prendre plaisir à la compétition. C’est à ce moment là que j’ai une petite discussion avec moi-même et que je décide de passer à une autre vitesse. Cela paye et le fait de commencer à doubler plusieurs vététistes me rend de plus en plus forte.
Soudain, le ciel se met à changer, le vent se lève et les premiers bruits de tonnerre se font entendre alors que j’ai ä peine entamé l’ascension du Pas de Lona. Plusieurs éclairs déchirent le ciel assombri, puis la pluie, le vent, la tempête et tout le reste font l’un après l’autre leurs apparitions. Sur ce, j’essaye de grimper, vélo sur mon dos, aussi vite que possible vers le sommet. Finalement, après avoir glissé plusieurs fois sur un sol qui devient vraiment humide, je suis au sommet de ce fameux Pas de Lona, je prends le temps d’enfiler une veste (il fait vraiment froid au sommet), et puis avec une rapidité surprenante, je bois une gorgée de soupe chaude, un peu de coca ensuite, et sans hésiter, je me lance aussi vite que possible dans la descente vers le Basset.
C’est là que je vois Denis qui m’attend complètement trempé et frigorifié, il enfourche son vélo et se met à me suivre pour les derniers 15 km. A partir de ce moment, je commence à souffrir du froid, ma vue devient de plus en plus trouble à cause de la pluie et la boue qui giclent de partout. Le froid me transperce les os. «
Hell »
, cette année le GRC ne ressemble pas du tout à 2012 et dès ce moment, le chrono devient accessoire par rapport à pouvoir finir cette course sans tomber….. Malgré tout, le mental prend le dessus et je décide d’accélérer dans les parties techniques afin de descendre aussi vite que possible vers Grimentz. Plus tard, avec un peu de recul, je me rends compte que lorsque l’on est dedans, on n’est pas toujours objectif vis-à-vis des risques encourus.
Finalement, le passage du petit pont (pour ceux qui connaissent) 500 mètres avant la ligne, marque la délivrance d’un effort long de 8h30 (97 km pour 4000 m D+) sans problème technique et surtout sans blessure.
C’est à ce moment que je me rappelle l’ambiance de 2012 (près de ce petit pont)
avec toute l’équipe du BT21. Merci encore à vous tous pour votre soutien et vos encouragements tout au long de cette année … Heureuse de pouvoir faire partie de cette équipe solidaire….
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A part les troubles gastriques du départ, je n’ai aucun regret sur la gestion de ma course et sur ma préparation de 2013, juste l’envie de recommencer afin de retrouver ses sensations «
d’adrénaline dans l’effort extrême »……………
Vu les conditions météo de cette année, je suis sur mon petit nuage car j’ai amélioré mon temps de +- 50 minutes par rapport à 2012…..
Je termine
7ème dame et +- 125ème au scratch sur 325 au départ……………
Vivement d’autres sensations avec les BT21 en 2014 ………….