Transbiking 66 - 29 et 30 septembre 2012

La transbiking, c'est avant tout un état d'esprit. Une petite équipe de fondus de vélo de montagne, dont la philosophie se résume à « seeking pure singletracks ».

L'organisation des TB est récente, avec l'édition zéro l'an passé, qui a débouché cette année sur une édition ariégeoise (la 09) et une dans les Pyrénées orientales (la 66). L'idée est de proposer aux participants une trace sans compromis, dans un esprit détendu donc sans notion de compétition. On monte le plus directement possible vers les sommets pour aller chercher des bijoux de descentes, engagées et/ou techniques. Ça signifie du portage à gogo, et de repousser ses limites dans les descentes. Mais aussi une grosse banane garantie à l'arrivée.

Dès l'édition zéro l'an passé, j'avais coché cette orga qui correspond totalement à l'idée que je me fait du VTT. N'ayant pu me rendre à l'édition de la 09. Je me replie donc sur la 66, et réserve les vacances en conséquence.

Place à l'action ! Les prévisions météo étaient mauvaises, et ça va malheureusement se confirmer... Deux journées sont au programme avec le Samedi 60km pour 3500m de d+, et un « décrassage » le Dimanche. J'arrive sur place le Vendredi après midi, pour retrouver deux compatriotes qui vous feront partager leurs impressions dans les colonnes de l'O2Bikers de Novembre. Tous les participants sont logés dans le camping « le Canigou » au pied du massif du même nom. L'organisation est aux petits oignons, et le repas copieux et sportif du soir est conclu par le briefing du maître ès-trace, Brice Epailly qui nous a concocté un copieux programme pour le week-end. Tout le monde anticipe, et les lumières s'éteignent rapidement.

Samedi matin, les départs se font au gré des envies à partir de 7h. Pas de balisage, mais un guidage au GPS, et des pointages aux endroits clef dans la montagne pour assurer la sécurité des participants. Après 2 petits kilomètres de sentier de chèvre nous voilà au pied de la première ascension. 50 minutes de portage sur un sentier de rêve. On redescend ensuite vers Baillestavy. Au début ça passe pas partout sur le vélo, quelques figures à la clef. Puis c'est 150 % plaisir dans une trace full bonheur. Un poil de route histoire de soigner la moyenne car on frise avec la limite basse de la porte horaire à savoir 5km/h. On s'engage alors vers la montée en direction du col Palomère. Ça roule un peu, ça porte pendant 30 minutes, durant lesquelles on débouche sur des vues vers le Canigou, bouchées par l’orage qui se précipite vers nous avec la cohorte de coups d'éclairs... ça sent mauvais pour la boucle principale aux balcons du Canigou à 1800m. Veste de pluie enfilée, on est rapidement trempés jusque aux os par le déluge qui s'abat. On plaint Damien Oton qui vérifie les passages à la cime des espinassets, immobile dans le froid. Nous on s'engage dans une autre descente d'anthologie, direction le ravitaillement à Valmenya que nous rejoignons via une rapide liaison par la route.m
Là on nous apprend que les conditions nous empêchent assez logiquement l'accès aux hauteurs. On est donc redirigés vers « le shunte » qui passe (excusez du peu) par la variante du GR 36. Suivez le sourire, vous trouverez le biker. Du fun en barres, alors que l'on retourne à Baillestavy où était prévu le second ravito. Une soupe bien chaude est la bienvenue avant de s'engager sur la suite du parcours. Un peu de route puis un mix de portage et de roulage nous amènent à Sahilla, où débute une descente rapide et ludique, qui se termine par une belle enfilade d'épingles. On ne compte même plus le facteur plaisir, il explose littéralement les limites fixées par la loi. On se dirige alors vers Finestret pour la dernière boucle, qui débute par un bout de piste (pour changer) puis un single ondulant, le tout clôturé par un postage costaud dré dans le pentu qui fait mal aux pattes. La descente finale est un rayon de soleil dans cet océan d'humidité, alors que la pluie continue à tomber dru. Il faut engager dans la caillasse et les marches. C'est du tout bon. A l'arrivée je suis surpris de voir que mon compteur affiche tout de même 6h de roulage pour 45km et 2500m de d+... je n'ai pas vu le temps passer !

Avant la succulente paella du soir, nous avons droit à un apéro royal organisé par l'office du tourisme Canigou-Fenouillères, à l'occasion de l'inauguration de l'espace VTT tracé par l'équipe transbiking. On va profiter plus que de raison des produits du terroir, alors que les portions étaient prévues pour une armée, et que nous voilà incités à consommer par les locaux. On dit pas non, dormant à côté. Cela aura pour effet en ce qui me concerne, de provoquer un sommeil à toute épreuve, même pas gêné par la pluie qui tombe dru jusque tôt le matin.

Le lendemain, le départ est plus tardif pour la petite sœur de la trace. Nous nous dirigeons vers Finestret pour emprunter une partie de l'avant dernière descente d'hier. Ça porte et ça roule où on y arrive, var les nombreuses marches qui jalonnent le sentier sont rendues délicates en montée, de part l'humidité. Au lieu de descendre vers Baillestavy, on continue à monter par une portion de piste qui voit le soleil poindre, et un superbe arc-en-ciel saluer notre périple. On reprend les vélos sur le dos pour rejoindre à pied le sommet de la Créu dei Fous. S'en suit une descente qui est à mes yeux la plus engagée techniquement du week-end. Ceux qui auront tout passé sur le vélo sont peu nombreux. La boucle suivante va nous faire remonter pour emprunter en sens inverse le premier portage du Samedi. Là c'est le régal. Tout passe sur le vélo avec de bons petits challenges, et un paysage de toute beauté. La dernière boucle ne sera pas en reste avec une montée sur la piste pour changer, c'est un peu insipide, mais ça repose. On descend un peu pour emprunter un portage sévère, avant la dégringolade finale, de très haute qualité. Nous voilà à l'arrivée, un gros 4h de roulage pour 30km et 1700m de d+. Le sticker du finisher sur la plaque, il est temps de laver la monture, l'homme, faire les valises et profiter un buffet pour faire le plein de forces avant de reprendre la voiture.

En résumé, c'est pas résumable. Je me suis régalé comme un gamin, un sourire béat aux rivé aux lèvres durant la grande majorité des plus de 10h passées sur le vélo. Il faudra donc revenir l'an prochain, où mon petit doigt me dit que les TB 09 et 66 seraient rapprochées dans le temps afin de donner la possibilité à ceux qui viennent de loin de faire les deux. L'attente va être longue !

Trace du jour 1 http://connect.garmin.com/activity/227976752
Trace du jour 2 http://connect.garmin.com/activity/228519572
Le site de l'organisation http://transbiking.fr/

Ça sa pourrait bien me brancher pour l'année prochaine .

Les noms que tu cites dans ton CR me rappelent pas mal de souvenirs des colonies de vacances.

Dommage que vous n'avez pas pu faire les balcons du Canigou. Pour y avoir crapahuter plusieurs fois dans ma jeunesse, je peux dire que c'est vraiment magnifique.