Première bonne nouvelle, la météo de cette longue journée,
, chemins secs et température entre 5°C et 21°C, parfaites conditions donc, contrairement aux 2 années précédentes rendues difficiles par la neige et la pluie.
Départ à 6h40 de Verbier où débute la première montée, 7km à 10% de moyenne pour arriver à la Croix de Coeur à 2174m d'altitude, 5°C au sommet, nous montons tranquilles en veillant à ne pas monter trop haut dans les pulsations. Le mot d'ordre de la journée est : GERER !
Ensuite longue descente sur un chemin large et roulant puis succession de montées pas trop pentues et de descentes bien techniques entre rochers et racines. Après 53km, nous arrivons à Hérémence, point de départ du petit parcours, à la fin d'une descente très raide et très rapide d'une piste de ski. Mais comment font-ils pour descendre par là !!
Nous avons 1h30 d'avance sur le barrage horaire, tout va bien.
Hérémence est également le début de la plus longue ascension du parcours (22km) qui va nous mener dans les alpages du Mandelon à 2200m d'alt., ce qui représente un dénivelé de 1000m sur une seule côte ! Heureusement, les 3/4 de l'ascension se font sur la route. On arrive alors à un ravito en plein soleil avant de prendre des pistes en faux plat qui mènent à un single track caillouteux et technique permettant de profiter de superbes paysages.
Ensuite, longue descente vers Evolène, très cassante, Fred avec son TS est plus à l'aise que moi. Nous arrivons à Evolène après 6h de course pour 80km, nous avons encore 1h15 d'avance sur le barrage horaire, pas de panique.
A partir d'Evolène (alt. 1340m), nous montons en 2 paliers vers le Pas de Lona situé à 2787m d'altitude et dont les derniers mètres se font à pied, même pour les meilleurs. Il va falloir remonter par une longue piste poussiéreuse avec le soleil qui tape jusqu'à 1780m d'alitude, suivie par une descente très technique. Nous arrivons à Eison (alt. 1650m). Le moral est bon mais, pour ma part, je commence à ressentir les effets d'une fringale. Je m'alimente et bois mais cela met du temps à revenir. La montée depuis Eison vers La Vieille est longue, il fait chaud, je m'arrête 30s tous les 1000m afin de laisser redescendre les pulsations. Fred, quant à lui, continue à son rythme. Je ne le vois plus et j'imagine ne plus le revoir avant l'arrivée. Quelle ne fut pas ma surprise, 1km avant La Vieille, de l'apercevoir 1 lacet plus haut ! Je limite les dégâts au maximum et arrive 3min après lui au dernier barrage horaire de La Vieille avec 1h10 d'avance.
Cet endroit est le dernier temps limite de passage. A partir de ce moment, on est moins stressé par le timing à respecter et nous en profitons pour nous alimenter correctemment avant le gros morceau de la journée, le Pas de Lona, le portage mythique du Cristalp !
Fred repart 5 min avant moi, je commence l'approche vers le bas du Pas de Lona. Celle-ci se fait à pied en poussant le vélo. Enfin, j'arrive au pied du portage d'enfer. Petit arrêt pour respirer un peu. Les sensations ne sont pas bonnes ! Je monte et pousse le vélo 50m puis je dois m'arrêter pour souffler ! Je ferai ainsi 6-7 arrêts pour enfin parvenir au sommet ! C'est dans ce portage que je perds les 23min. qui me séparent de Fred à l'arrivée.
Puis une petite descente avec quelques zones techniques. Passage près d'un petit lac puis remontée (la dernière !) pour atteindre le point culminant du Cristalp, le Basset de Lona à 2792m.
Vue sur le lac de Moiry dans la descente finale A partir de ce moment, il n'y a plus de montée
seulement une longue descente de 15km mais ce n'est pas non plus l'endroit où l'on peut se reposer. A chaque virage, c'est freinage au dernier moment et secoue-moi le prunier car le passages des milliers de vélos de chaque édition transforme le sol en tôle ondulée ! Au barrage de Moiry, le terrain est plus plat et il faut passer quelques petits gués. Ensuite commence la partie la plus cassante du parcours, 2km de descente sur un chemin étroit et parsemé de grosses pierres. Ici la moyenne chute très fortement et je regrette d'avoir un vélo rigide. Certains s'arrêtent pour reposer leurs petites mains qui fument à force d'écraser les poignées de freins !
Ensuite piste large et rapide, un peu caillouteuse à très caillouteuse et, enfin, apparait la tente immense de l'arrivée !
Première participation, nous rejoignons l'arrivée tous les deux. Mission accomplie !
Conclusion :S'il y a un raid à faire en VTT, c'est bien celui-là. C'est une course longue, le dénivelé est important (4780m de D ) mais les montées se font en général sur des routes ou chemins roulants. Je pense que c'est un parcours bien adapté pour des gens habitués à rouler sur route.
Par contre, j'avais entendu de nombreux commentaires concernant le peu de technique nécessaire pour aborder les descentes. Je conseillerais quand même d'être bien à l'aise dans les chemins raides avec racines et rochers !
Epreuve à refaire assurément en étant plus attentif à l'alimentation durant la longue côte vers Mandelon pour éviter la fringale vécue lors de cette édition.