Afin de terminer une fin de saison haute en couleur et en beaux marathons, mon programme m'emmenait ce week-end à l'Extrem'-sur-loue, dans le Jura, pour une course UCI (Manche de la coupe du Monde XC Marathon) de 84 km avec 3300 m+, et théâtre, il y a 3 ans du Championnat du Monde.
Après un Tour de France hautement gastronomique en Camping-car (Foie gras, confits, Fromages basques, jambon de Bayonne, fromages Auvergnat, fromage Jurassien, ...), j'étais fin prêt pour attaquer cette épreuve.
Bien que la nuit fût bien arrosée, c'est sous un grand ciel bleu
que je rejoins la centaine d'autres licenciés sur la ligne de départ. UCI oblige, ça ne rigole pas. Les 38 premiers sont toutes des têtes d'affiche. Avec le dossard 48, je me retrouve juste derrière eux en deuxième ligne de mon box "Non professionnels"
09.00, le départ est donné. Les 5 premiers km se font en peloton à un train d'enfer, sur une belle voie longeant la Loue. Ensuite, on pique à droite pour une ascension de 7 km et surtout pour un enchainement de 40km bouclé en + de 3h00.
Dès le début je monte à mon rythme sans m'exciter. Le niveau est élevé et ça bataille pas mal sur ces montées larges mais rendues très compliquées par les roches friables et glissantes.
Cela devient une habitude depuis quelques mois, je prends l'avantage dans la 1ere descente technique afin de grappiller quelques secondes voire minutes et reprendre 2-3 concurrents. Le même scénario se répètera à nouveau dans la seconde descente, avec 600 de D-. Cette-fois-ci je reprendrai plus d'une dizaine de concurrent au jeu de quelques passages que certains d’entre vous auraient bien apprécié.
Bien que je commence à remonter dans le classement (+-40ème), je tape une pierre avec la pédale sur un sentier rapide et descendant. Cela me fait sortir de ma trajectoire et me vaut une belle cabriole (sans tomber). Malheureusement, dans la sortie, ma roue avant tape probablement une roche et je crève instantanément. Le latex ne fait pas son travail. Je prendrai 10 à 15 minutes pour réparer tout en voyant passer tous les concurrents rattrapés précédemment.
Je redémarre le moral au plus bas, la confiance à 0 et une accroche avant réduite du fait de la monte du pneu en chambre à air, pas l’idéal sur ce terrain.
Je terminerai les 40 derniers km en solitaire, ayant perdu tous les groupes, mais en ayant retrouvé un minimum de confiance et de rythme après cette coupure.
Au final, une 57ème place parmi une centaine de partants (licenciés) et 05h29.06 de course (05.08 de roulage).
Certainement pas la meilleure course de l’année, mais toutefois content d’y avoir participé et d’avoir franchi ces 3300 m de D+ sans problèmes majeurs.