Cela faisait quelques jours que l’idée d’un long week-end dans les Vosges me trottait dans la tête.
Après avoir consulté les prévisions météos en début de semaine, je me décide à partir 4 jours avec la bicyclette sur les pentes vosgiennes. Outre la météo encourageante, la perspective de participer à la cyclosportive des Ballons Vosgiens me plaisait particulièrement, en guide de dernière prépa pour une fin de saison VTT forte de trois objectifs majeurs.
Après deux bonnes journées d’entrainement sous un soleil radieux, et une sortie de récup le samedi en allant m’inscrire sur le site, se dresse devant moi la première cyclosportive de ma vie (voir même première course route, tous types de courses confondues). Au programme, 155 km au départ de Gérardmer, avec un D+ de 3600 m et un enchainement des cols de La Schlucht, Petit Ballon, Firstplan, Markstein (80% du Grd Ballon), Bramont, Feignes, Grosse Pierre et l’arrivée sur le domaine alpin de Gerardmer.
A 8.15, le peloton de 400 coureurs s’élance à toute allure. Je suis très surpris de ce départ canon sur une telle course. Après un premier effort pour rejoindre le gros du peloton, nous attaquons le Col de la Schlucht. Déjà haut dans les Puls, je veux absolument rester accroché au peloton de tête afin de faire les 20 km de Crêtes à l’abri. Qu’à cela ne tienne, peu avant le sommet, tout s’accélère, on termine le col en sprint et, dans le rouge, je ne peux accrocher les roues.
Après quelques km de chasse patate, un bon groupe de rouleurs avec un gabarit qui m’est familier (Moyenne 1.90 m) me rattrape…Tout bon. Nous formons désormais le 3eme groupe de course et rattrapons le 2eme groupe fort d’une trentaine de coureurs à l’entame de la longue et rapide descente vers Munster. Je me sens très à l’aise en descente par rapport à la concurrence
et me retrouve aux devants de ce groupe réunis au moment d’attaquer le Petit Ballon.
Les trois cols suivants se feront au train, en petits groupes, en veillant à bien tourner les jambes pour ne pas fatiguer, en vue des 50 derniers km très exigeants. A 5 km du pied du Markstein, je dois m’arrêter pour remplir les bidons. Il fait chaud et je bois comme un chameau.
Bien que le ravito se fasse très rapidement, je perds 150 m sur mon petit groupe et me retrouve avec 3 coureurs peu enclins à relayer. À l’approche des premiers pourcentages, mon impatience aura eu raison…Attaque !
J’accélère dès lors et crée directement le trou. Après avoir rattrapé mes compagnons du jour, je continue à monter à ce train tout en maintenant une bonne cadence. Ce bon rythme me permettra de remonter bien des concurrents durant les 50 derniers km et éviter quiconque de revenir sur moi.
Après un dernier finish « mains dans le bas du guidon », je rejoins le lieu d’arrivée perché sur les hauteurs de Gerardmer et peut enfin souffler après 5h50 de course et un bon 26.5 de moyenne.
Au final, une bonne 48ème place sur 400 partants et 12ème de ma catégorie.
Chouette organisation avec des signaleurs à tous coins de rue, des motos ouvreuses à tout moment pour accompagner les groupes en formation. A refaire.